A propos de ce blog

Nom du blog :
olivierdoise
Description du blog :

Catégorie :
Blog Littérature
Date de création :
06.06.2010
Dernière mise à jour :
07.06.2010

RSS

Navigation

Accueil
Gérer mon blog
Créer un blog
Livre d'or olivierdoise
Contactez-moi !
Faites passer mon Blog !

Articles les plus lus

· le rapport à soi-même
· notes et impressions
· rien n'est fait
· la crasse
· les bars

· je suis encore cet enfant
· je regarde
· la machine
· ils ont
· le millénaire
· ch'ti
· à force de vouloir
· un reflet
· t'as envie ?
· saint-michel

Voir plus 

Statistiques 32 articles


Thèmes

à force de vouloir liste nécessaire poème

Derniers commentaires
  RSS
Recherche

je suis encore cet enfant

je suis encore cet enfant

Publié le 07/06/2010 à 11:09 par olivierdoise

 

Je suis encore cet enfant de huit ans, perdu dans une tête grandissant plus vite que son corps, criant l’inaudible et voyant les autres s’éloigner de lui, inacceptable, déjà associable

Il s’est recroquevillé en lui, s’enfuyant dans des mondes solitaires de plastique où se recomposaient d’autres batailles, enfin maître de la construction et de la destruction. Moins il se sentit compris, accepté et plus il nia le monde et le fuit.


Advint un adolescent autiste avec une radio pour lien au monde, et tristesse et envie pour le ressentir.

 

Depuis, tous les groupes et les lieux traversés sont autant d’univers codés, qui ne s’ouvrent jamais vraiment à lui, et dont il reste exclu de fait.

Il les démonte toujours comme des briques Lego et des soldats Airfix, pour en faire des scénarios manipulables comme un rubik’s cube. Mais il n’est qu’un spectateur, priant pour qu’on distingue une âme au fond de son regard éteint.

Il trimballe sa carapace de Caliméro bien trop lourde sur un cœur égoïste mais en bandouillère. Il rêve aux femmes comme d’une île, mais ne fait que les craindre. Il quémande de l’affection aux enfants, aux animaux, aux plus seul que lui, mais n’en ressort que plus meurtri.

 

Il cherche partout des coupables,des responsables, mais ne trouve que l’ombre de son ombre… Il fuit dans la non-vie, comme on se cache sous les couvertures, se sentant honteux d’être si négatif, étanche aux mains qu’on lui tend, ne voyant que toutes celles qu’on lui a refusé ou retiré.

 

Pourtant son cri parfois se fait chant à peine audible, tentant de faire passer ce trop plein d’amour jamais vraiment donné ou reçu, le temps d’une vague d’espoir, avant que la peur et la colère des vieilles batailles ne reprennent possession de lui…

 

Il parle de lui, d’un lui qui se dérobe, à peine exprimé, dans une langue volée aux phantasmes des autres, et n’arrive plus à distinguer ses propres rêves, noyés sous des plaintes de gosse abandonné…